À propos de l'exposition.

En collaboration avec le Muséum National d’Histoire Naturelle et la Commission de la Carte Géologique du Monde, cette exposition permet de partir à la découverte des éclogites,des roches formées dans les profondeurs de laTerre, au travers d’ouvrages du fondsdocumentaire de la SGF et surtoutd’échantillons de la COSEM: la Collection Smith des Eclogites du Monde.

Pourquoi le terme « éclogite » et pourquoi la Norvège ?

L’abbé René-Just Haüy crée le terme«éclogite» à partir du grec « εκλογή » (eklogê) qui signifie « choix ». Il pense que ces roches ont « choisi » d’être différentes des autres, et les décrit dans son Traité de minéralogie de 1822.
Pentti Eskola (1883-1964) publie en 1920 une classification des roches métamorphiques basée sur le concept innovant de « faciès », incluant une description de ce qu’il définit comme un « faciès éclogitique ». L’année suivante, il publie un ouvrage sur les éclogites de Norvège dans « Le Gneiss de l’Ouest », une énorme unité de plus que 200 km de nappes qui ont été métamorphisées.
A la même époque, Yvonne Brière (1891-1981), une des premières femmes géologues en France, propose une origine métamorphique des éclogites dans sa thèse “Les éclogites françaises : leur composition minéralogique et chimique ; leur origine”, soutenue à la Faculté des Sciences de Paris et publiée en 1920. Cette idée, fortement critiquée par son jury de thèse, est aujourd’hui unanimement acceptée.

Depuis les années 1960, grâce à l’arrivée de nouvelles méthodes analytiques en pétrologie(microsonde électronique…), de nombreux autres chercheurs s’intéressent aux éclogites pour comprendre comment elles peuvent affleurer à la surface de la Terre après avoir été créées à de si grandes profondeurs.

Un changement de paradigme en géodynamique: la subduction de la croûte continentale

En 1984, les découvertes du minéral coésite dans des roches de la croûte continentale en Italie (Chopin, 1984) et dans des éclogites de Norvège (Smith, 1984), révolutionnent la géodynamique.

La présence de coésite dans les éclogites prouve un enfouissement à des profondeurs deux à trois fois plus importantes que supposées auparavant(environ 100 km). De plus cela montre que la croûte continentale peut subduire, elle aussi, à très grande profondeur.

Une nouvelle discipline naît, appelée l’UHPM: Ultra-High Pressure Metamorphism.

Cette exposition commence par une définition des éclogites et du métamorphisme (vitrines 1 à 3) et des processus géodynamiques liés à la formation de ces roches (vitrines 4 à 7). Elle se poursuit par la minéralogie très diverse des éclogites de Norvège (vitrines 8 à 14). L’étude des roches de la COSEM a permis à David et à ses collègues de décrire de nouvelles espèces: nyböite, Mg-Al & Fe-Al-taramite, lisetite et davidsmithite, toutes reconnues par l’International Mineralogical Association  (vitrines15 & 16).

L’exposition se termine par l’implication géodynamique de la découverte de ces roches à travers l’histoire de notre Terre (vitrine 17).
Au travers de cette exposition, vous pourrez voyager de l’infiniment grand à l’infiniment petit; l’étude des éclogites est un vaste domaine allant de la géodynamique régionale à la cristallochimie.

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